Bulle N° 66
 
 
Le tome III de Du champagne, un cadavre et des putes est en vente sur la page VPC !
 
Format 14x21, 432 pages, touche-la-qualité-mon-cousin!, 23€ (+7€ de port). Expédition dans l’ordre de réception des commandes (avec enveloppe rouge mythique, nouveau marque-page, bouquin(s) dédicacé(s), etc. – tout comme d’habitude pour mettre à quatre pattes (et en faillite ?) Amazon). Promo printemps-été : 1 tome III + 1 t-shirt "Heureusement que j’ai plus la classe quand je nique que quand je porte ce tee-shirt" = 33€ ! (Et toujours la giga promo/soutien "Faire découvrir Vaquette" = la quasi-intégrale pour… 50€ (au lieu de 84) !) (Et toujours la "Participation VOLONTAIRE au surcoût pour l'expédition HORS DE France" pour les étrangers (et les Français aussi, bien sûr) qui veulent libéralement ajouter 5€ (bienvenus) à leur commande) (Et toujours les frais de port offerts à partir de 100€) (Et toujours la page "Fais un don à l’IndispensablE" pour les mécènes munificents – oh merci !)
 
La 4 de couv: un extrait, une accroche, un portrait
(Oh!, quel teaser!)
 
Les premières images, en attendant vos photos
(Oh!, c’est beau!)
 
Les premières pages en PDF
(Oh!, quel incipit!)

Parmi les incomptables réflexions intéressantes dont Alice et Lawrence vous gratifient dans la seconde moitié de Du champagne, un cadavre et des putes, il y a l’idée que la prostitution et mon… métier ont en commun – entre autres – qu’il est impératif d’y préserver le sens du désir. Pour que le rapport reste sain, c’est le client qui doit être en chien – jamais nous! C’est pour ça qu’il ne faut pas offrir ses CD, ses tableaux ou ses bouquins (ou les discounter à un prix dérisoire sur Amazon…) ou filer des invitations à ses spectacles ou à ses concerts pour remplir la salle (avec ce corollaire que Lawrence vomit abondamment dans le tome II, le copinage: après être devenus amis réciproques sur les réseaux sociaux, on dira du bien du travail de ses collègues qui ne manqueront surtout pas de faire la même chose en retour…). Bref, vous ne voulez pas de ce tome III? Tant pis pour vous! Alice et moi, on s’en bat les couilles!
Cela étant, préserver le sens du désir, ce n’est pas (bien au contraire!), pour Alice, de se présenter sur sa petite annonce (et sur la couv des tomes…) habillée en jean bleu et col roulé gris façon camionneuse (même si je sais bien que certain•e•s trouveraient ça préférable et moins inconvenant). Pour que le client soit en chien, le teaser (l’aguicher, en bon français) est la meilleure idée du monde, surtout lorsque, pour ce faire, on s’interdit les moyens déloyaux et qu’on propose des photos 100% réelles – et quelques arguments à suivre qui ne le sont pas moins. Alors voici!
Certains d’entre vous (c’est à eux que je m’adresse, les autres ont déjà rempli leur e-panier et cliqué sur "Commander" – non?, mais qu’est-ce que vous attendez?!), pour des bonnes ou des moins bonnes raisons (disons, pour faire court, que, moi qui ne vieillis pas, je ne me sens pas responsable si d’aucuns trouvent moins drolatique la provo et moins exaltant le Grand et Beau que lorsqu’ils avaient vingt ans, ou qu’ils ont réduit Vaquette à ce qui les arrange: un écrivain/chanteur de droite (digne héritier de Michel Sardou, de Jean-Pax Méfret et de Paul-Loup Sulitzer?) et que ses autres facettes (pourtant largement aussi enthousiasmantes?) ne les intéressent pas), n’ont pas accroché au tome I, ou au tome II, ou n’ont pas même tenté l’aventure de mettre un pied dans ce roman (trop long, je ne suis pas un gros lecteur, Vaquette n’a pas répondu à mes mails, j’en suis resté à "Coups dans les couilles et œil arraché" (et à Chocapic, et à Corbier chez Dorothée…), etc.).
Comme vous avez tort!
Si certains parmi ceux-là parcourent ces lignes et me font encore un peu confiance (a priori, on peut penser que les deux sont liés), lisez ce tome III! Je suis même convaincu (vous me direz, tous pour le coup, si je suis à côté de la plaque ou pas – et ça m’intéressera beaucoup, vraiment beaucoup d’avoir votre avis sur ce point!) que, si bien évidemment il est préférable d’attaquer par les deux premiers tomes, ce tome III peut se lire, vierge des deux précédents. En tout état de cause, retenez ceci: pour savoir véritablement ce qu’est ce roman colossal, polymorphe et inclassable, il faut avoir lu ce tome III – avant, on n’en a qu’une idée au minimum incomplète, et sans doute en grande partie fausse. Faites-en ce que vous voulez, mais c’est un bon conseil.
Alors – après l’avoir lu, uniquement après l’avoir lu: pas avant –, vous pourrez me reprocher que j’ai mal tourné en gauchiste, que c’est trop long, trop indigeste, trop intello, trop tout, qu’on ne peut pas – et qu’on ne doit pas! – TOUT mettre dans un seul roman au risque de gaver le lecteur, et que la même chose (les quatre ou cinq tomes) en 350 pages, allez!, 550 si on est fous!, aurait pu ressembler, admettons…, à vaguement quelque chose plutôt qu’à un monstre illisible, que, admettons encore…, la question historique, politique et sociale de la prostitution est un sujet intéressant, mouais…, mais de là à en faire une monographie, faut pas pousser mamie dans les boxons, d’autant plus si c’est pour abandonner dans le fossé (ou dans les égouts de Parent du Châtelet) le roman et ses personnages pour un genre de pamphlet qui n’intéressera que les plus motivés (motivés!) des militants – et encore: il n’y a même pas de •é•e•s à tous les mots, ça traite les féministes de sales putes et ça encule les gauchos à l’huile de vidange, c’est vous dire à quel point le cœur de cible ne peut qu’être manqué… –, etc., bref, reprochez-moi d’avoir gâché quinze ans de ma vie à nous perdre – moi et le petit talent sympa dont j’avais fait montre dans Je gagne toujours à la fin – pour un projet raté et trop grand pour moi (et sans doute trop grand pour quiconque), reprochez-moi d’être devenu uniquement pénible à lire, relou et gonflant, d’être fini, de ne comprendre rien à l’époque qui juge… inappropriée la provo, le mot pute en lieu et place de travailleur•se•s du sexe, et qui interdit, quoi qu’il en soit, l’hérésie, lorsqu’on est un cishet patriarcal blanc, d’oser s’incarner dans un personnage féminin dans le seul but (le comble de l’abjection qui ne mérite que rééducation politique, procès public et autodafé – et une fin à la Mussolini, à côté de sa douce et tendre, au bout d’un croc de boucher) de l’instrumentaliser pour servir les fantasmes politico-sexuels d’un vieux con qui se croit encore rebelle, etc., etc., etc., balancez-moi tout à la gueule, tout, tout ce que vous voudrez: mais uniquement après avoir lu ce tome III.
Et alors, qui sait?, rien ne vous interdira peut-être – vous ou d’autres – de me dire (par mail ou sur un média social de critiques de bouquins) que, par exemple (attention!, spoiler!), ça commence fort d’entrée, que la fin du chapitre 7 est rock’n’roll, que celle du 8 (qui clôt ce tome) défonce méchamment les dents et la morale publique, que quelques punchlines d’Alice vous ont fait marrer, que le tout est d’une structure intellectuelle et d’une profondeur d’analyse rares et que, malgré ça, j’ai réussi à ne pas lâcher mes personnages et, bon an mal an, à donner le sentiment que le roman – et la construction de la personnalité de son héroïne – se poursuivent, qu’on ne les a pas quittées pour uniquement un essai; que les pages sur les violences policières vous ont mis le seum, celles sur l’analyse du délit de proxénétisme ou du stigmate de pute et de sa construction dans l’histoire comme outil de domination de toutes les femmes, ou, par exemple, celle de la fabrique de la croisade anti-prostitution par les prohibitionnistes qui se présentent (de façon mensongère) comme abolitionnistes, et le démontage placo après placo (au besoin avec quelques démonstrations par l’absurde improbables, abusées, subversives et hilarantes dont Alice a le secret) du chapeau claque qu’est leur construction idéologique, tout ça a élargi et nourri intelligemment votre réflexion – et ce, au-delà du seul sujet de la prostitution –; ou que le très long passage durant lequel Lawrence s’interroge sur la frontière riche et complexe entre marginalités choisies et subies, vent debout contre le paternalisme normatif des "gens très intelligents qui veulent faire le bien", compte parmi les pages les plus belles, les plus intimes et les plus profondes que j’aie écrites – et peut-être même qu’on ait écrites sur le sujet.
Vous me direz tout ça – ou le contraire, ou d’autres choses: comme Alice, "je crains dégun"!
Bonne lecture!
 
 
Page Vaquette Par Correspondance
 
 
 
Plus de quatre heures de Vaquette en podcast : si !, c’est possible !
 
 

L’interview sur le blog de La Cellule est ici.
Et la même sur YouTube est là (ça permet de sauvegarder la progression pour le lendemain, vu la durée, c’est pratique…).
"Le mat, le fou, le bouffon, le ménestrel occupe dans la fantasy une place à part. Conteur de son temps, il en est aussi le principal critique. Il est bien souvent incompris, pauvre, haï, marginalisé, mis au ban de la société. Tel le Christ qui croit "mourir pour nos péchés" ou le Big Lebowski qui "glande pour nous tous", le bouffon est exclu du champ social pour que nous, braves gens, puissions faire société."
Voilà l’ouverture du texte de Romaric Briand (classieux, non?) présentant sur son blog notre entretien, entretien dans lequel on se demande (entre autres (on parle de beaucoup de choses en 4h37…), mais c’est central) si le bouffon/fou/"artiste libre" n’est pas – de façon systémique – condamné à la marginalité (et à l’échec social). On est très, vraiment très proche de ce que Lawrence raconte dans le tome III sur la marginalité – et ce n’est bien évidemment pas un hasard.
Bonne écoute!
J’en profite pour vous glisser trois autres liens.
On m’a fait découvrir (Oh merci!) la Wayback Machine (Oh merci aussi!)
C'est fabuleux, ce truc! Et je me sens moins seul. Et moins en deuil. Toute mon histoire artistique (sauf le tout début) a été accompagnée par le web. Et c'est (potentiellement) un outil fantastique de mémoire comme les artistes des temps passés ont dû le rêver, eux qui ont perdu tant d'œuvres, tant de passages sur scène, tant d'interviews, etc. Et puis, non, le web, comme tout le reste de la société, est devenu éphémère et sans mémoire. Que des gens s'attachent à conserver, j'espère à vie, une certaine histoire de l'humanité (puisque tout, aujourd'hui, y est relayé), je trouve ça vraiment important.
Bref, exhumé du pays des (liens) morts, voici:
L’interview que j’avais accordée à Lagrosse Yakass pour Yaka Yaka (émanation du Printemps arabe tunisien – je sais, ça aussi, c’est classieux!, ça aurait été harām que ça disparaisse…).
La critique et l’interview (donnée pourtant récemment – étrange…) à Lenny Sulak pour Le Monde moderne.
Et le site d’époque de Un printemps bizarre – ça aussi, c’eut été hérétique que ça se perde…
 
 
 
Signé Vaquette !
 
 

Je mets un point d’honneur – apprécié par la plupart d’entre vous, il me semble – à proposer des dédicaces chaque fois différentes (enfin…, presque: j’avoue qu’il m’est arrivé – mais très rarement – de m’abaisser à des copier-coller) et, dans la mesure du possible, les plus personnalisées que je le peux – vous savez ça, j’en suis sûr.
Depuis le temps (car je suis vieux) – et ce n’est pas fini, j’espère! (car je suis jeune) –, ça doit en faire quelques milliers de dédicaces. Parfois drolatiques voire provos (voire carrément pas possible: "moi, j’ai pas honte, je suis un nazi…" – ça aussi, vous le savez…), parfois plus sérieuses voire sensibles, en lien direct avec le bouquin et/ou le destinataire, ou pas du tout, parfois brèves mais plus souvent un peu disertes (quand ce n’est pas interminables (certaines courent, en trichant à peine, presque jusqu’à la fin des bouquins…)), etc., bref, on trouve un peu de tout, le moins bon comme le pire (avec, peut-être, quelques fois, le moins pire…), mais l’ensemble dessine, je crois, une démarche d’ensemble qui a sa place dans mon…, disons pompeusement, parcours artistique.
Il ne s’agit pas de prétendre (je vous rassure, je ne coupe pas à forte dose ma coke ni mes anabolisants à l’ego et aux champignons hallucinogènes (sans compter que je me connais: si ça se trouve, je vais fermer la page dans 15 jours en me disant Quelle idée de merde!, trop la honte!…)) que chaque dédicace, ni même l’ensemble appréhendé comme un tout, est un chef-d’œuvre impérissable qui mérite de trôner au sommet de ma production artistique, néanmoins, il me semble que, si Paris vaut bien une messe, la démarche (sûrement pas unique mais loin d’être banale) peut prétendre plus modestement à une page FaceBook afin de retracer cette partie de notre plus belle histoire d’amour: c’est vous!
Nous avons donc créé avec Artémise (ma… community manager) un groupe FaceBook avec, a priori (si on a bien compris, sinon on affinera les choses au fur et à mesure, et/ou vous lui enverrez une demande d’adhésion au groupe, ce qu’elle accordera à tous (sauf aux bots, aux spammeurs et aux trolls…)), les autorisations les plus laxistes qu’elle ait trouvées dans les réglages afin de permettre à tout le monde de poster le plus facilement possible ses dédicaces, y compris, au besoin, de façon anonyme:
Une ou deux (ou douze, ou 117 pour les dédicaces les plus longues?) photos, éventuellement le passage par un logiciel de retouches (ou une interface gratuite en ligne comme celle-ci: très simple, très fonctionnelle, très rapide, gratuite, sans pub et sans collecte de données – mais il en existe à coup sûr plein d’autres, je vous laisse chercher le cas échéant) afin de flouter votre prénom ou d’autres infos personnelles, un commentaire si vous le souhaitez, ne serait-ce que pour préciser le support (quel bouquin, DVD ou CD, etc.) et/ou une clef de compréhension ou de mise en perspective si c’est nécessaire, etc., eh hop!, vous postez ça sur la page et notre e-musée collaboratif s’est enrichi d’une contribution supplémentaire que chacun pourra venir commenter et liker!
Bien évidemment, rien ne vous oblige à vider vos cartons de déménagement, vous battre avec votre tigre (vaguement) domestique qui dort sur mes bouquins et à consumer votre temps précieux pour participer à cette… grande aventure collective, et je n’ai jamais fait la moindre dédicace en espérant ce geste ou un autre en échange, mais disons que ce serait fair-play de votre part de répondre à mon appel du pied. Et pour ceux qui trouveraient (à juste titre!, je le comprends!, moi qui vis en permanence dans l’angoisse des journées trop courtes et des projets trop longs!) que, photographier et uploader 117 pages (on a dit), ça va vous bouffer trois plombes, pensez que pour les dédicacer, ces 117 pages, ça a dû également me prendre un peu plus que la vingtaine de secondes qu’accordent charitablement la quasi-totalité de mes collègues lorsqu’ils gratifient leurs lecteurs d’un "Pour XXX, Bonne lecture!" agrémenté d’une signature: et basta!, au suivant!…
Ah! J’ajoute pour conclure que le groupe s’appelle "Signé Vaquette!" (en hommage à Francis Blanche et Pierre Dac pour ceux à qui la référence aurait échappé) et que je remercie chaleureusement Olivier V. qui a trouvé ce titre, titre qui est brillant (et c'est pour ça que tu m'aimes, Malvina)! Bravo à lui et encore merci pour le coup de main!
Et merci aussi d’avance à vous tous? Je compte sur vous pour remplir la page à ras bord? Oui? Je le savais, vous êtes MerveilleuX (et la répétition est la base de la pédagogie)!

À bientôt pour de nouvelles aventures,

Champagne!

L'IndispensablE
 
 
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